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Troubles des apprentissages

Dyscalculie

Ce travail a été réalisé en collaboration avec Pauline LUST, Mallaury MOOREN et Hélène PETIT.

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Le développement des recherches au sujet de la dyscalculie ont permis d’avancer sur la conception de ce trouble. De ce fait, les termes utilisés ont évolué mais également les critères de diagnostics et l’origine du trouble.

1. Vision actuelle de la dyscalculie

La présence d’une “boîte à outils numériques” innée est indéniable. Celle-ci a été mise en avant au travers d’expériences. Elle contient toutes les compétences innées d’un enfant qui concernent le “sens du nombre”.

 

La découverte de ce concept constitue une évolution majeure des années 60. Grâce aux progrès technologiques et informatiques, ils ont pu mettre au point de nouvelles hypothèses qu’ils ont vérifiées par le biais d’expériences avec des nourrissons. Au terme de ces expériences, l’idée ancienne de “l’ardoise vierge” du nourrisson a été réfutée au profit des “boîtes à outils” avec lesquelles le bébé naît.

 

Ces boîtes à outils contiennent des compétences comme le subitizing [1] et l’estimation [2]. Celles-ci seront influencées par la maturation du cerveau de l’enfant, les échanges réalisés avec l’entourage/l’environnement, ainsi que les expériences réalisées au cours de sa vie.

 

Ensuite, le développement de ces compétences dépendra de l’élagage [3] des connexions neuronales. D’autre part, l’amélioration ainsi que la multiplication des connexions neuronales auront une influence sur ce développement. Les connexions seront donc plus rapides et plus nombreuses.

 

Pour conclure, le bon développement cognitif d’un enfant dépend de trois données :

  1. L’intégrité des boîtes à outils.

  2. La richesse et l’adéquation des échanges de l’enfant avec son environnement.

  3. La capacité à reconfigurer de nouveaux réseaux neuronaux au fur et à mesure de ses apprentissages.

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[1] Subitizing : fait d’avoir une perception immédiate de très petites quantités.

[2] Estimation : fait d’avoir une évaluation approximative d’une quantité.

[3] Elagage : suppression des réseaux peu utilisés au profit des réseaux les plus exploités.

2. La réinterprétation des opérations logiques de Piaget

En plus de la boîte à outils innée, Piaget a démontré qu’il existe les opérations logiques comme la catégorisation - inclusion
(= classification) et la sériation qui sont en lien avec l’accès aux nombres et aux calculs.

 

La classification consiste à mettre ensemble ce qui va ensemble. La sériation signifie de mettre en ordre des nombres, des quantités.

 

Malgré que certaines démonstrations de Piaget ont pu être remises en questions par après, la vision qu’il avait de la construction du nombre reste d’actualité. Mais on remet plus les stades de Piaget en questions.

3. Les différentes dyscalculies

Aujourd’hui, on ne parle plus de “troubles logico-mathématiques” mais de dyscalculies.
 

Elles sont divisées en deux catégories. On parlera d’abord de dyscalculie primaire qui est un dysfonctionnement intrinsèque dans lequel le sens du nombre est déficitaire. C’est une dyscalculie plutôt rare où on observe un déficit d’estimation, des difficultés à acquérir, manipuler et utiliser les nombres.

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→ Les remédiations envisageables peuvent être basées sur des jeux de plateau.

 

Deuxièmement, nous parlerons de dyscalculies secondaires. Elles sont la conséquence d’un trouble cognitif initial.

 

a. Les troubles des fonctions langagières

 

L’apprenant aura des difficultés à automatiser la chaîne verbale des mots-nombres. Cela aura des conséquences sur le comptage et le dénombrement.

 

b. Les troubles des fonctions visuo-spatiales

 

L’apprenant aura des difficultés dans la numération arabe: position des chiffres, des virgules et écriture en miroir. Ce trouble est à mettre en lien avec la dyspraxie visuo-spatiale.

 

c. Les troubles des fonctions mnésiques

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L’apprenant aura des difficultés en ce qui concerne la mémoire de travail et la mémoire à long terme. Cela empêchera de trouver rapidement une solution adéquate aux calculs mentaux. Les faits numériques et les calculs simples ne seront pas mémorisés et le maintien des données numériques lors d’une résolution d’un problème demandera plus d’énergie à la personne.

 

d. Les troubles des fonctions exécutives - TDAH

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L’apprenant aura des difficultés dans le raisonnement et le calcul. Il aura tendance à persévérer dans un type de réponses (continuer à multiplier après avoir fait 5 multiplications, or c’est un autre exercice) ou alors on observera une non-inhibition d’une réponse dominante.

4. Le "dys"

Le diagnostic de ce trouble se fera en comparant les compétences et résultats d’un enfant par rapport aux critères diagnostiques de la dyscalculie. On parle de troubles “dys” lorsque celui-ci est intense, durable (plus de 6 mois) et spécifique.

 

Lors du diagnostic on exclura une déficience intellectuelle grâce aux échelles de Wechsler, des troubles de l’apprentissage ainsi que le sens que donne l'enfant aux mathématiques .

 

La dyscalculie sera mise en avant par le biais de tests et épreuves normées afin de cibler les déficits et difficultés (l’enfant doit se situer en-dessous de -1 et/ou -2 écart-type). L’analyse des résultats permettra de déterminer si on est face à une dyscalculie primaire ou secondaire ou encore un retard d’apprentissage.

5. Les personnes chez qui se diriger

On peut s’adresser à des neuropsychologues infantiles et des neuropsychologues expérimentés dans les pathologies développementales (“dys”). Cependant, ils ne poseront pas seuls un diagnostic et ne mèneront pas une rééducation complète.

6. Les risques si le diagnostic est mal posé

Une erreur de diagnostic peut entraîner le jeune dans une impasse mais il est difficile d’émettre une certitude quant à celle-ci.

7. Notre rôle en tant qu'orthopédagogue

L’observation en classe est très importante car elle va pouvoir aider à poser un diagnostic. Il faut donc bien observer et éviter les erreurs pédagogiques.

 

Nous devrons proposer des activités ludiques à l’enfant vont permettre d’installer les bonnes bases qu’on aura cibler par rapport à nos observations sur le terrain.

8. Connaissances à maîtriser pour bien accompagner l'enfant

Quelle est la différence entre nombre et numération ?

 

Le nombre se construit et ne s’apprend pas. L'apprentissage du nombre repose aussi sur l’évolution des structures logico-mathématiques (sériation, conservation, classification, correspondances terme à terme).

La numération est un système, un fonctionnement. Il faut l’apprendre et il y a des règles à respecter.

 

Quels sont les trois systèmes de représentations du nombre ?

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  • Le système analogique : on montre le nombre/une quantité avec un dé, des dominos, des doigts, des illustrations concrètes. On utilise du matériel pour montrer le nombre.

  • Le système symbolique : on ne voit pas de lien entre la représentation et le nombre, c’est verbal, en lettres.

  • Le système arabe : représentation visuo-spatiale, représentations avec des chiffres.

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Dyslexie et dysorthographie

La dyslexie et la dysorthographie... Qu'est-ce que c'est ?

« La dyslexie- dysorthographie est un trouble spécifique et durable ralentissant ou empêchant l’acquisition et l’automatisation du langage écrit (lecture, production d’écrit, orthographe), de manière appropriée (précision et vitesse), chez un enfant ou une personne normalement intelligent(e), indemne de problèmes sensoriels (vue, ouïe), moteurs (IMC) ou psychologiques. 

 

Ce trouble n’est pas non plus dû à un environnement familial ou socio-culturel peu stimulant ou à une pédagogie inadaptée. Les capacités de compréhension à la lecture, la reconnaissance des mots et des lettres, la lecture orale et les performances dans les tâches nécessitant la lecture, peuvent toutes être atteintes. 

 

Ce trouble spécifique de la lecture s’accompagne fréquemment de difficultés en orthographe (dysorthographie) qui persistent souvent à l’adolescence et à l’âge adulte, même si des progrès en lecture sont remarqués et ce malgré une rééducation intensive. Ces troubles ont donc des répercussions dans l’apprentissage de toutes les matières.

 

Néanmoins, tout enfant qui lit et/ou orthographie mal n’est pas nécessairement un enfant atteint de dyslexie ! Seul un diagnostic posé par des professionnels spécialisés en attestera. »

 

Texte issu de : APEDA. (Date inconnue). Dyslexie et dysorthographie. En ligne https://www.apeda.be/comprendre-troubles-dys/les-differents-troubles/dyslexie/, consulté le 16/01/19.

Travail : Recherches personnelles

Dans le cadre de mes recherches personnelles, je me suis centrée sur la recherche d’outils pouvant aider les personnes atteintes de ces troubles.

 

Le document ci-dessous offre des conseils et des outils pour aménager des feuilles et pour l’aider dans ses apprentissages.

 

 

 

 

J’ai ensuite été sur le site de l’APEDA. Cette association a créé, en partenariat avec l’UFAPEC, de nombreuses fiches-outils pour aider les enfants dans leur scolarité. J’en ai sélectionné quelques-unes :

 

 

Lectures obligatoires :

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Dictées de mots :

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Productions d’écrits :

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Matériel scolaire adapté :

Jeux travaillant des difficultés liées à la dyslexie

Cliquez ici pour télécharger les règles en version PDF :

Jungle Speed

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Cliquez sur le lien ci-dessous pour télécharger le matériel :

Critiques

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  • Les images sur les cartes de l'accompagnant ne sont pas nécessaires, étant donné la présence du lexique.

  • L'enfant devrait se situer à gauche afin qu’il puisse attraper le totem avec sa main droite (ou l'inverse, tout dépend de sa main dominante).

  • 10 à 12 mots maximum.

  • Marquer les mots dans les deux sens sur les cartes.

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Archi-mots

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Critiques

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  • Rajouter un lexique.

  • Matériel : faire un bord vert pour les cartes graphèmes (lettres) et faire un bord rouge pour les cartes phonèmes (sons).

  • Toujours avoir 4 cartes. Si une carte est inutile, s’en défaire pour en piocher une autre.

  • Séparer les cartes en deux tas : un tas phonèmes/ un tas graphèmes.

  • Variante : avoir deux mots devant soi.

  • L’orthopédagogue choisit les sons qui l’intéressent pour sa séance. Il pose ses objectifs. Il faut différentes étapes (joli -> lapin -> feuille).

  • Lettres avec le « ç »

  • 1 seule carte avec les mots dans les deux sens.

  • Sélectionner les cartes avec lesquelles on veut travailler.

  • Mettre un signe pour indiquer le sens de la carte.

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Patate et Moi

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Cliquez sur le lien ci-dessous pour télécharger le matériel :

Critiques

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  • Créer un référentiel mots/dessins

  • Pour jouer ensemble, l’orthopédagogue doit aussi former un Monsieur Patate. L’enfant et l’orthopédagogue vérifient si ce qu’ils font est juste au fur et à mesure. 

  • Attention au vocabulaire : casquette/bonnet.

  • Trier le matériel en fonction de ce que c’est (les différentes sortes d’oreilles, puis les nez, etc.)

  • La carte avec la tête doit être la première à être piochée.

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Dans le cadre de notre cours d'introduction à la dyslexie et à la dysorthographie, nous avons inventé et adapté trois jeux, chacun travaillant une difficulté particulière :

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  • La voie d'adressage

  • La voie d'assemblage

  • La compréhension en utilisant un contexte

 

Ces jeux ont été réalisés en collaboration avec Amélie BEAUVOIS, Lola DEVROE, Hélène PETIT et Mallaury MOOREN.

Dysphasie

La dysphasie... Qu'est-ce que c'est ?

« La dysphasie est un déficit spécifique du langage, caractérisé par des problèmes graves de la compréhension et/ou de l’expression du langage parlé, en l’absence de perte auditive, de déficience mentale, ou d’un trouble émotionnel (Benton 1964). Cette dysphasie, persistante dans le temps, entrave le développement de l’individu sur les plans sociaux, scolaires et professionnels. »

 

Définition issue de : APEDA. (Date inconnue). Dysphasie. En ligne https://www.apeda.be/comprendre-troubles-dys/les-differents-troubles/dysphasie/, consulté le 16/01/19.

Travail : Recherches personnelles

Dans le cadre de mes recherches, j'ai trouvé diverse ressources intéressantes pour toute personnes désireuse d'en apprendre d'avantage sur la dysplasie et en quête d'outils.

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L'APEAD (Association de Parents d'Enfants Aphasiques et Dysphasiques), ont créé un site internet expliquant ce qu'est la dysphasie et comment la prendre en charge, des témoignages et offrant de nombreuses fiches-outils. 

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Ils y proposent aussi une petite vidéo expliquant la dysphasie :

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Dysphasie Québec propose également une belle boite à outils comprenant :

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  • Des explications sur la dysphasie

  • Des informations concernant le dépistage et la prise en charge

  • Des points de repères du développement langagier de l’enfant

  • Diverses ressources (informatiques, pour le milieu scolaire etc.)

  • Des références au sujet de la dysphasie

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Dyspraxie

La dyspraxie... Qu'est-ce que c'est ?

La dyspraxie est un trouble de l'apprentissage gestuel. Ce trouble apparait tout au long du développement de l'enfant. Il affecte la capacité à planifier, à organiser et à automatiser les gestes moteurs pour réaliser une action ou une activité. L'enfant dyspraxique ne présente pas de déficience mentale. 

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La dyspraxie se manifeste par
 :

  • un retard dans les acquisitions motrices


  • une maladresse


  • de mauvaises performances sportives


  • une difficulté au niveau de la motricité fine (écriture, géométrie, mathématique, lecture)


  • une difficulté à gérer son regard sur une feuille. 

 

Grâce aux aménagements et à l'accompagnement de l'entourage, l'enfant dyspraxique améliore ses capacités MAIS la dyspraxie ne disparait pas. C'est au prix de beaucoup d'énergie que l'enfant parvient à compenser ses difficultés. 

Travail : Recherches personnelles

Dans le cadre du cours d’approfondissement sur la dyspraxie, nous avons créé un dossier contenant :

  • Un guide pour mieux comprendre un enfant dyspraxique

  • Des listes d’outils et aménagements raisonnables possibles

  • Des exemples de feuilles d’exercices adaptées pour un enfant dyspraxique

  • Une fiche informative à faire compléter par les parents de l’enfant

  • Une liste de livres pour sensibiliser à la dyspraxie

 

 

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Le dossier créé lors du cours d’approfondissement sur la dyspraxie comprenant déjà une liste d’outils, j’ai recherché d’autres moyens de sensibiliser à la dyspraxie.

 

J’ai donc choisi de chercher des vidéos, idéalement courtes et accessibles à tous. J'ai sélectionné les deux suivantes :

"Qu'est-ce que la dyspraxie ?"

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Cette première vidéo explique ce qu'est la dyspraxie et les difficultés qui y sont associées.

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Je trouve que les éléments-clefs y sont présents, résumés de manière claire et simple. J'apprécie également l'aspect visuel, présenté à la manière d'un "Draw My Life".

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Je trouve juste un peu dommage qu'elle soit doublée par des voix de synthèse, mais cela n'influence en rien la compréhension du message.

"L'histoire de Gaël"

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J'ai choisi cette deuxième vidéo car elle permet de se mettre dans la peau d'un enfant dyspraxique. 

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On peut y voir le ressenti de Gaël face aux difficultés qu'il rencontre (sa maladresse, ses difficultés à l'école...) et les bénéfices que lui apportent son suivi et ses outils (les bracelets gauche/droite, l'utilisation de l'ordinateur...).

Sources

Dyslexie - dysorthographie

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Dysphasie

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Dyspraxie

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